En cette période de hold up par la droite de notre temps de vie (voir l'article de Libé sur les Cadres) il serait bon de revenir sur ce que la droite et le patronat ont été et seront toujours.
Mais voici hélas aussi, ce que le PS ne rappelle jamais et qui pourrait éclairer la stratégie finale de la droite et d’un patronat ne voyant pas plus loin que son prochain « golden parachute».
"Travailler plus" nous dit la droite et le patronat ? Non ! Juste récupérer. Rendre corvéable à merci le salarié en le rendant "salarié précaire", rendre privé le filet social est tuant la sécurité sociale au seul bénéfice des assurances privées. Cela fait des années (fin de la menace communiste ?) que le patronat cherche à récupérer les acquis sociaux qu’il a été obligé de céder durant les deux derniers siècles.
Les "ponts" de mai comme les 35 h constituent pour le patronat et la droite des cibles qu’ils cherchent à détricoter progressivement : la canicule de 2003 en fut l’occasion et le premier ministre d’alors mit en place cet acte incroyable de suppression d’un jour férié :
- naturellement sous le couvert "marketing" d'une bonne action pour la collectivité,
- étrangement payable uniquement par les travailleurs. Les principales avancées sociale gagnée par la Gauche. il est enfin interdit d'employer : Sans commentaire… Tous ces acquis que nous trouvons « naturels » actuellement on été refusé par la Confédération générale du patronat français (CGPF), patronat de l’époque comme il refuse avec toujours les mêmes arguments (et c’est ce qui est frappant) les acquis d’aujourd’hui.
Ainsi contre les congés payés les réactions patronales furent :
Morales : La hantise de l'oisiveté, "mère de tous les vices", occupe les esprits, notamment à droite. Les opposants à la loi craignent "la destruction d'une certaine morale du labeur "
C’est une connotation très chrétienne, il y a manifestement
des ponts idéologiques entre l’Eglise et le patronat : exemple les chartes du travail obligeant les salariés en dehors des jours travaillés à aller à la messe le dimanche matin. Économiques : Voici la saga de vos congés payés
(d'après Reed Business Information / Prat Editions)
D'ou viennent vos congés payés ?
Chaque fois que l'on donne du temps aux salariés pour souffler , la droite se déchaine contre ces mesures sur l'air bien connu du "l’économie française ne s’en relèvera pas" !
Les congés payés ? C’est la gauche du Front populaire de Léon Blum en 1936, qui donne le droit pour tous les salariés à 12 jours ouvrables de congés payés chaque année ET les "40 heures".
A cette époque la cote d'azur et les plages étaient principalement réservées aux riches et aux rentiers oisifs. Voir débarquer la plèbe...horreur ! Le patronat français depuis le 19eme siècle a cédé (pas de bonne grâce) sur la notion de temps de travail sans que jamais la droite ne l'accepte.
janvier 1813
un décret interdit de faire descendre dans les mines les enfants de moins de 10 ans. Sans commentaire…
mars 1841
1848.
La journée de travail est limitée à 10h ! jamais appliqué
par le patronat qui obtient l’année suivante le retour à 12h par jour et
l’interdiction des regroupements ouvrier (finalement reconnus en 1884 soit 40 ans de pouvoir suprême pour le patronat). Je n'ose imaginer de nos jours un patronat réclamant le retour au 39h.
1892
La journée de travail limitée à 11H pour les femmes et les
enfants de moins de 18 ans ! les hommes eux restent toujours à 12h
1893
lois sur les normes d'hygiène et de sécurité du travail (cela
semble inhumain de penser qu’avant cette date rien n’obligeait un patron à dépenser pour du « non rentable » comme la sécurité et l'hygiène)
1898
lois sur les accidents du travail. (voir mon commentaire sur 1893)
1913
Loi instituant le repos des femmes en couches
1914
Loi interdisant certains travaux aux femmes et aux enfants.
1936
les congés payés : Léon Blum réuni le patronat français et la CGT pour obtenir :
1906
un jour de repos hebdomadaire.
1936
deux semaines de congés payés (réformes du Front populaire).
1956
troisième semaine de congés payés (accordée un an plus tôt par (Renault).
1965
quatrième semaine de congés payés.
1982
cinquième semaine de congés payés.
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